Amanda Favier fait partie de la jeune génération des solistes français.
Talent précoce, on la remarque à neuf ans dans son premier concerto en soliste, à onze ans salle Gaveau et à treize sur les bancs du CNSM de Paris dans la classe de Gérard Poulet.
Après un Premier Prix de violon et un Diplôme de Formation Supérieure mention Très Bien, elle achève son cursus par un Cycle de Perfectionnement avant de suivre à Cologne et Londres l'enseignement d'Igor Ozim et de Sir Ifrah Neaman.
Ce métissage culturel fait d’elle une musicienne complète, qui, rapidement, glane une quinzaine de prix internationaux et devient la plus jeune lauréate du concours international Jean Sébastien Bach de Leipzig.
En France, elle est distinguée par le Prix Forthuny de l’Académie des Beaux-Arts, le prix Berthier des Palmes Académiques, la Fondation Banque Populaire et l'Adami ("Révélation classique" puis "Violon de l'Adami").
Ses voyages l’emmènent dans des salles prestigieuses (Gewandhaus de Leipzig, Concertgebouw d’Amsterdam, Kremlin State Palace - Moscou, le Poisson Rouge - New York, Victoria Hall de Genève, Théâtre des Champs-Elysées, Châtelet, Cité de la Musique, salle Gaveau...) avec des partenaires et orchestres recherchés. Curieuse de rencontres et de nouvelles collaborations, elle mêle souvent sa musique à la poésie, la littérature ou le jazz avec la complicité de personnalités contrastées comme Brigitte Fossey, François Castang, Jean-Marie Machado, Yaron Herman...
Après un premier disque remarqué avec le pianiste Cédric Tiberghien (Lyrinx), l'on retient entre autres sa version des Quatre Saisons de Vivaldi (Saphir) - Classique d’Or RTL - Sélection Air France, "Coup de coeur" France-Musique - "Attention Talent" Fnac - tête des meilleures ventes françaises pendant plusieurs semaines. "Dans la malle du Poilu » (Arion), label de la Mission du Centenaire de la guerre 14-18, a été distingué par le journal «Le Monde» comme l’un des 5 meilleurs disques de l’année 2014, quant à son disque Beethoven (NoMadMusic) avec Célimène Daudet, il est le "Choix de France Musique" et FFF de Télérama.
Son nouveau disque (NoMadMusic) des concertos de Stravinsky et Corigliano avec l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège dirigé par Adrien Perruchon reçoit le meilleur accueil : « une performance d’équilibriste, tant pour une technique de haut vol que pour une esthétique toujours en mutation » (Le Monde) « un remarquable doublé de concertos du XXe siècle » (Musikzen) « une indéniable maestria. » (On Mag), « l’archet magique d’Amanda Favier » (Toute la culture), Disque du jour (France Musique), 5 croches Pizzicato, **** Classica… Il a été nommé aux Octaves de la musique 21 (Belgique).
Cette saison, elle a créé aux cotés du Trio Sōra le Triple concerto de Kelly-Marie Murphy à l'auditorium de Radio France avec l'Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Mikko Franck et retrouvera l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège pour jouer "The Red Violin" concerto de John Corigliano.
photo Aurélien Héraud
revue de presse
LE MONDE
Concertos de Stravinsky et Corigliano
16 mai 2020
(...) L’interprétation d’Amanda Favier est malicieuse à souhait, au point que son instrument en arrive à se confondre dans le suraigu avec un harmonica de verre ! Pourtant, il s’agit bien d’un violon, et non des moindres : un Matteo Goffriller de 1723. L’identité du luthier est de circonstance pour le Red Violin Concerto, de John Corigliano, partition que le compositeur américain a tirée de la bande originale du film The Red Violin, qui lui a valu l’Oscar de la meilleure musique en 1998. Riche en effets spectaculaires qu’Adrien Perruchon restitue sans exagération à la tête d’un orchestre gourmand, le concerto de Corigliano vaut à Amanda Favier une performance d’équilibriste, tant pour une technique de haut vol que pour une esthétique toujours en mutation.
Pierre Gervasoni
MUSIKZEN
Concertos de Stravinsky et Corigliano
12 mai 2020
Révélée par le duo qu’elle constitua avec le pianiste Cédric Tiberghien (Lyrinx), la violoniste Amanda Favier revient au devant de la scène avec un remarquable doublé de concertos du XXe siècle, épaulée par le chef d’orchestre Adrien Perruchon. De facture néoclassique, le si populaire Concerto de Stravinsky (...), devient avec la soliste une partition incandescente, d’entrée de jeu avec un premier mouvement « Toccata » d’une noblesse majestueuse, suivi d’une « Aria I » idéalement chahutée, tandis que la seconde « Aria » atteint une grâce que parachève la joie débridée du « Capriccio » final. Trouvant, à juste titre, un écho à la partition de Stravinsky dans la richesse de l’orchestration de The Red Violin, signé par John Corigliano pour le film de François Girard, en 1998, Amanda Favier en offre l’interprétation la plus aboutie, même si cette version aménagée pour le concert cinq ans plus tard gagnerait à être plus resserrée. Rien que pour les quelque seize minutes du premier mouvement : il faut découvrir les alliages subtils de timbres composites auxquels parviennent la soliste et la formation liégeoise pour en exprimer toute la gravité enivrante.
Franck Mallet